2011/12/06 : Prévention des risques liés à l'activité physique (PRAP)

 

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Le 14 novembre 2011

Rencontre des ergothérapeutes du Finistère

 

Mardi 6 décembre 2011

 

Chers collègues,

 

La prochaine réunion des ergothérapeutes du département aura lieu le :

Mardi 6 décembre de 13h30/14h00 à 17h

A l’IEM « Le Roual » de Dirinon

Le thème principal en étant la présentation du PRAP

(Prévention des Risques liés à l’Activité Physique)

 

 

13h30-14h                    Accueil

14h00-14h30           Informations :

-         ANFE : 50 ans

-         2ndes Assises d’ergothérapie

-         Semaine de l’ergothérapie en 2012

 

14h30          Présentation du PRAP par Michel Troadec (EPSAT, Centre de Pérharidy, Roscoff) et Clément Bernard (centre Ker Lena, Roscoff), ergothérapeutes et formateurs PRAP

 

15h30/16h           Echanges sur le livret d’accueil des stagiaires d’instituts d’ergothérapie 

 

Nous espérons que vous répondrez nombreux à cette proposition,

diffusez la autour de vous,

à bientôt, au mardi 6 décembre !

 

Pour tout renseignement complémentaire : 

 

Véronique Péron, déléguée 29

Centre Ker Lena, 29682 ROSCOFF

02 98 24 33 31

ergokerlena@yahoo.fr

finistere29@anfe.fr 

                                                                       

Veuillez confirmer votre présence avant le 1er décembre

Merci

 

 

COMPTE RENDU RENCONTRE ERGOTHERAPEUTES 29

06 Décembre 2011

Lieu de la réunion : IEM Le Roual DIRINON

 

Merci à Martine, Jocelyne, Sonia, Jean Pierre

de nous avoir accueillis à l’IEM de Dirinon!

 

1/ Informations

 

  • ANFE : 50 ans

 

L’ANFE a fêté en 2011 ses 50 ans. On observe une baisse des adhérents (la mise en accès libre des offres d’emploi peut être l’une des raisons).

Fin novembre 2011 : 722 adhérents pour 7353 ergothérapeutes au 1er janvier 2010.

L’enjeu actuel est d’augmenter ce nombre d’adhérents ou serait remise en cause la légitimité de l’association face aux pouvoirs publics !

 

  • 2ndes Assises d’ergothérapie

 

Elles se sont déroulées les 24 et 25 novembre derniers à Paris.

Les actes font l’objet d’une nouvelle collection aux éditions SOLAL :

Collection actualités en ergothérapie

« Recherche en ergothérapie : pour une dynamique des pratiques »

 

  • Semaine de l’ergothérapie en 2012

 

« Moi, je vis accessible ! » deuxième édition de la semaine de l’ergothérapie du 22 au 28 octobre 2012, le 27 octobre étant la date de la journée mondiale de l’ergothérapie.

 

  • Création de nouveaux instituts de formation en ergothérapie

 

Les projets de La Réunion, Clermont-Ferrand, Mulhouse, Toulon et Tours verront le jour en 2012.

D’autres projets moins avancés : Evreux, Limoges et Nantes.

 

  • Licence ? Master ?

 

La ré ingénierie du Diplôme d’état a été concrétisé par l’arrêté du 5 juillet 2010, portant le DE au grade de licence, Bac+3

Le 27 octobre 2011, une lettre d’intention a été signée par les ministres Laurent Wauquiez (enseignement supérieur et recherche) et Xavier Bertrand (santé et travail) portant le niveau d’étude du DE des kinés et des ortho au Master 1 avec spécialisation Master 2 en 2017.

Une lettre d’intention doit toujours être confirmée par un décret.

Plusieurs points sont à éclaircir en sachant que les kinésithérapeutes ont bloqué la réforme de leur programme d’étude depuis janvier 2010.

L’un de ces points : Le Master 1 est soumis a une année de Fac (déjà en cours dans certains instituts de kinésithérapie mais aussi d’ergothérapie)

 

Les représentants de l’ANFE, du SYNFEL, de l’UNAEE, du SIFEF ont adressé aux deux ministres un courrier daté du 6 décembre, les interrogeant sur cette décision et sollicitant un rendez-vous. Vous serez tenus au courant des résultats et des actions qui seront menées.

 

Nous devons tous soutenir l’ANFE dans ses démarches…en y adhérant !

 

2/ Présentation de la PRAP par Michel Troadec (EPSAT, Centre de Pérharidy, Roscoff) et Clément Bernard (centre Ker Lena, Roscoff), ergothérapeutes et formateurs PRAP

 

 

PRAP : la prévention des risques liés à l’activité physique

Présentation de Clément Bernard, acteur PRAP, centre Ker Lena, Roscoff

 

 

 

 

La Prévention des Risques

liés à

l’Activité Physique

 


P.R.A.P

 

1

Contexte:

- Année 60/70 : formation gestes et postures

- Tendance : adapter l’homme au travail

- 50 ans plus tard : 1/3 des AT sont dues à aux manutention manuels

- En Bretagne : 90 % des MP sont dues à des TMS avec 50 % des épaules

- Enjeux financiers mais surtout humains

2

 

La PRAP  :
 
- Initiée par l’INRS, la CARSAT…

- Tendance : adapter le travail à l’homme

- C’est dispositif intra entreprise relié aux instances existantes tels que le CHSCT

- C’est une démarche collective….

- Il y a la PRAP IBC et 2S

                                                                  

 

   3 

 

Missions de l’animateur PRAP :

- Mise en œuvre de formations-actions

- Former et certifier le personnel

- Assurer le suivi de la formation (chsct…)

- Observer, identifier et maîtriser les risques d’une situation de travail

 

                                                                  

 

   4

 

 

 

Missions de l’animateur PRAP :

- Mise en œuvre de formations-actions

- Former et certifier le personnel

- Assurer le suivi de la formation (chsct…)

- Observer, identifier et maîtriser les risques d’une situation de travail

 

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MERCI

 

 

 

 

 

 

 

                                                                     

6

 

 

Michel Troadec, formateur d’animateurs PRAP, Centre de Perharidy, Roscoff

 

La PRAP : une démarche-projet fondée sur les situations de travail réelles.

Les deux maîtres mot : acteur et co-construction.

PRAP 2S : Sanitaire et Social

 

La formation se déroule sur 3 semaines, les futurs animateurs/formateurs construisent des séquences pédagogiques, les mettent en œuvre et les autres stagiaires sont alors le public. On construit des compétences. Un travail inter session est demandé.

- 1ère  semaine : projet de prévention de l’établissement

- 2ème  semaine : outils ergonomiques

- 3ème semaine : pédagogie active adulte

 

Historique :

 

Avant les années 90, l’employeur était obligé de former les salariés à des techniques de prévention. Il n’avait pas d’obligation d’évaluer l’impact de ces formations. Sa responsabilité sur la santé au travail était dans la mise en place de ce type d’actions.

 

A partir des années 90, la législation change, l’employeur a une obligation de résultat en termes d’identification des risques professionnels et de leur maîtrise.

 

En 2001, un médecin anglais, Sue Hignett réalise des études démontrant que lorsque le seul vecteur est d’adapter l’homme au travail, le résultat est nul. Considérer le geste comme le seul vecteur de prévention ne donne aucun résultat.

Le nombre de maladies professionnelles n’arrête pas de grimper Et ces chiffres sont fondés sur seulement 20% des maladies professionnels qui seraient déclarées. 80% seraient donc soignées au titre de l’assurance maladie. Les pouvoirs publics s’en inquiètent.

 

Jusqu’en 2006, le bâtiment était le secteur qui comprenait le plus de maladies professionnelles déclarées.

A partir de 2006, la première place a été remportée par les services à la personne au domicile. Aujourd’hui, c’est le secteur du service à la personne en général qui est en tête.

Cette situation amène la CARSAT, en charge de l’assurance Accident du travail et Maladie professionnelles, à reverser des sommes importantes à l’assurance maladie tous les ans.

 

Changement de législation = changement de valeurs

 

La spécificité de notre secteur professionnel est l’énorme variabilité des pratiques. Le sujet du travail est la personne que l’on accompagne.

 

L’idée même du service à la personne est de rechercher les variabilités, ce qui n’existe pas forcément dans les autres secteurs professionnels.

 

Dans tous les dispositifs de prévention, ce secteur-là est marqué comme un secteur particulier.

 

Le questionnement va se faire au sein d’une formation d’acteur PRAP en 3 j, on « outille » les professionnels puis on analyse les situations de travail.

Les animateurs coordinateurs PRAP peuvent vraiment travailler en lien avec les médecins du W et l’ingénieur de la CARSAT.

 

Comment se passe l’intervention ? par observation sur le lieu de travail, un peu comme l’ergonome, ou dans une salle ?

 

Selon les situations de travail, l’analyse commence par une première phase d’observation du travail réel et d’entretien avec les salariés du terrain. Cette phase est réalisée en se rendant sur place sur le temps de la formation, ou en prenant des vidéos, des photos ou des croquis et des descriptions entre les différentes journées de formation. Les journées de formation ne se font pas à la suite de manière à prendre du recul et à tester les compétences acquises en formation. Ensuite, dans une deuxième phase sur le temps de la formation, la situation de travail réel est analysée avec les outils de l’ergonomie.

 

Le corps humain est exposé à des contraintes, il va falloir identifier ces contraintes dans les

situations de travail. De cette confrontation naît le risque.

Il faut donc pouvoir repérer ce qui va mal dans son activité, à court terme ou à long terme, ce qui peut faire mal tout de suite par accident ou dans 20, 40 ans.

 

Dans mon expérience, régulièrement, au début de la formation, les stagiaires recherchent la force physique, des enseignements pratiques sur les gestes et postures et la démarche PRAP peut à ce moment de la formation les frustrer car elle n’apporte pas ce type de recette. Le geste de protection est applicable immédiatement, encore faut-il que les conditions soient proches de celles de la formation. On est alors dans l’adaptation du salarié au travail.

 

Et comment réagir face à toutes les variantes que l’on trouve toujours, y compris après des années de métier de soignant ? Justement en apprenant à analyser les situations et non à appliquer un catalogue de bons gestes.

 

Nous allons interroger le travail, interroger les outils, mais bien sûr, c’est à l’établissement de s’en saisir. Il a une obligation d’identifier les risques, de construire le document unique et de planifier la maîtrise de ces risques.

 

Similitudes entre le formateur PRAP et l’ergothérapeute :ils travaillent sur des situations particulières, dans la singularité. De plus,l’ergothérapeute a besoin des autres regards pour cerner la personnalité d’une personne, c’est aussi la démarche de la PRAP.

Le vocabulaire diffère, l’ergothérapeute parle d’aides techniques, le formateur PRAP d’outils professionnels : un même objet peut  être regardé de différentes manières. Ce qui est intéressant c’est de croiser les regards, et d’imaginer ensemble des limites.

 

Comme acteur, on regarde les choses à plusieurs, on les co-construit ensemble.

 

Un même soin de manutention sera considéré sans risque ou avec risque majeur selon l’endroit ou il est réalisé : le service d’ergothérapie ou le lieu de vie du patient, chambre ou domicile. Il y a une déperdition entre le geste réalisé en ergo et le passage dans les chambres, il est important de bien analyser les risques.

 

Il ne s’agit pas de dire comment travailler… Mais on peut voir et repérer avec le personnel les situations qui font mal.

 

Y a-t-il plusieurs formations PRAP ?

 

Certaines formations basent leur action de prévention sur les gestes de protection, l’INRS a pris de la distance avec ces formations et a souhaité évolué vers autre chose.

 

Précédemment, l’INRS formait les acteurs PRAP en interne, à présent plusieurs écoles PRAP existent, d’autres se créent, il s’agit à l’heure actuelle de construire une passerelle avec tous les gens formés et avec un référentiel commun.

La formation est certifiée par l’INRS.

 

Au CHU, une formation « gestes et posture » existe en interne, peut-on quand même se lancer dans la PRAP ?

 

M T : Ce qui existe depuis 40 ans c’est le geste et posture, il faut réactualiser, c’est ce que font certaines structures et les formateurs en gestes et posture seront forcément des interlocuteurs privilégiés.

 

La PRAP est un relais aux gestes et postures.

Dans le centre où j’exerce, un comité de pilotage reçoit toutes les demandes, j’ai souhaité être rattaché à la qualité, sans avoir ainsi de rôle hiérarchique. Il existe également la procédure d’évènements indésirables.

 

Lorsque l’on est formé uniquement aux gestes et posture, il est facile de culpabiliser l’employé, s’il n’applique pas les bons gestes, s’il se fait mal, il est responsable.

Il y a des limites aux gestes de protection, il n’y a pas de règle ni de recette.

 

L’organisation du travail au sein d’un établissement n’est elle pas elle-même maltraitante pour le personnel ? Turn-over, déplacement d’un service à un autre….

Les ressources humaines sont obligatoirement interrogées, la PRAP l’autorise. Elles font partie de la réflexion, c’est pourquoi la démarche doit être institutionnelle. Elle conduit forcément à une réflexion sur l’organisation du travail dans l’entreprise.

Le Turn-over peut être identifié comme un risque…

Si l’un des risques est la  diminution du personnel, cela doit être inscrit dans le plan.

Qu’est-il préférable, à la fois pour le soignant et pour la personne? Réaliser une toilette à deux en un minimum de temps ou être seul en prenant le double du temps et avec du matériel adapté à la situation ? Que protège t on ?

 

La formation PRAP est-elle « sponsorisée » par une marque de matériel en particulier ?

 

Planches de transfert de plusieurs marques, plusieurs guidons de transfert…

Au contraire, il ne faut pas se fixer à une seule marque. Cela dit, le commercial de l’une d’entre elle exigeant l’exclusivité, il n’a pas été possible de travailler avec elle.

 

En Conclusion :

 

Des enjeux majeurs et des choix politiques:

D’autres pays ont fait le choix de ne plus assister manuellement les personnes, mais alors comment faire pour favoriser une progression, pour les personnes en désadaptation motrice par exemple ?

De nouveaux EHPAD ont une autorisation d’ouverture liée au matériel : rails au plafond…

 

Il y a un enjeu à maintenir notre assistance partielle c’est pourquoi il faut que l’on participe à la maîtrise des risques

 

 

Le site de l’INRS permet d’approfondir le sujet

www.inrs.fr/accueil/produits/formation/faq/faq-prap.html

 

 

 

Prochaine Réunion le 27 mars 2012 au centre Perharidy à Roscoff

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